Vous êtes ici :   Accueil » Blog » Archives
 
MILLE FEUILLES
CAFÉS LITTÉRAIRES
Recherche
Recherche
REPAS LITTÉRAIRES
Calendrier
NOTES DE LECTURE
POLARS DE NUIT
Nous contacter
SALONS "DÉLIRE DE LIRE"

 ↑  
ARCHIVES
Texte à méditer :  

La normalité est une route pavée : on y marche aisément mais les fleurs n'y poussent pas.   Vincent Van Gogh

Blog - Archives
Billets du 22/03/2020
Mais, que nous arrive-t-il?  -  par MamieJo81
Mais, que nous arrive-t-il ?   Nous sommes tous suspendus, en ce moment, aux déclarations, analyses et décisions qui alourdissent tous les jours un peu plus notre cerveau, nos tripes et donc notre quotidien. Dans cette drôle d’histoire pas drôle du tout, pas une de ces nouvelles journalières que nous traquons pourtant, ne nous réjouit. Elles nous heurtent. Elles nous blessent. D'aucuns, dont nos politiques, disent que c’est la guerre ! Je ne veux pas épuiser mon moral qui a déjà fort à faire, en leur contestant cette déclaration. D'autant que …. Comme pendant la guerre...(que je n’ai pas vécue !) Il semble malgré tout qu’il y ait des similitudes : Renoncer à aller travailler, renoncer à enseigner, renoncer à s’éloigner de son domicile, renoncer même à se soigner ; renoncer encore aux rencontres du matin à l’heure du boulanger, aux sourires en blaguant sur la place du marché, aux bonjours affectueux qui claquent les bises, aux visites à nos aînés et aux personnes en situation de handicap, nous devons renoncer aussi au bonheur d’accueillir nos "pitchons", aux prochaines vacances scolaires et… et…Et les renoncements s’ajoutent aux renoncements. Nous devons oublier le plaisir des balades dominicales pour s’asperger de soleil, les séances de cinéma, les échanges sur le déroulement des municipales, sur la santé du voisin ; les rencontres avec Jm Lire sur le dernier livre lu, mais aussi les discussions sur la valeur des semences car le temps du « potager » approche, les regroupements pour le comptage des oiseaux en pleine migration, les réunions de famille pour l’anniversaire du papé ou du petit dernier, et j’en passe ! Comme pendant la guerre nous devons limiter nos sorties à l’essentiel, faire nos courses alimentaires sans carte de rationnement certes, mais… à la queue leu leu, loin du précédent et loin du suivant, en se contentant d’ersatz la plupart du temps car, comme pendant la guerre, il y a ceux que j’appellerai les Egarés, qui ont pris d’assaut les rayons de pâtes, de biscottes, de riz, d’huile et de papier hygiénique ! Là aussi j’en passe ! Comme pendant la guerre, (puisqu'on ne l'a pas connue...on imagine en effet que ça pouvait être ainsi !) une menace plane sur nous tous, une menace pernicieuse qui se dissimule dans le printemps qui vient, dans les moments de communion fraternelle, dans les éclats de plaisirs les plus innocents, les plus solidaires aussi. Une menace qui peut nous choisir, nous surprendre et nous conduire vers le Coquelque chose (Celui dont on ne prononce pas le nom, comme dans Harry Potter !) D'aucuns, -mais est-ce bien le moment- s’écrient que c’est honteux de comparer la situation à une guerre, et clament scandalisés : « Qu’ils aillent en parler de la guerre avec ceux qui la vivent en Syrie ! » Mouais… Je ne sais pas vous, mais en ce moment les Yaka me fatiguent plus que d’habitude ; et ce n’est certainement pas très gentil de ma part car… Ces gens-là pensent certainement aux migrants. Nous le savons tous, la guerre provoque l’exode. Mais... Fort heureusement ! Chez nous, ce n’est pas la guerre ! Nous ne sommes pas en Syrie que diable ! Pourtant… L’autre jour, n’ai-je pas entendu qu’une foule apeurée a bravé consignes, police et promiscuité infectieuse, a envahi les gares sans précaution de distanciation, a fui la menace Coquelque chose de la capitale pour se confiner dans nos îles, nos montagnes et nos plages… oubliant, nécessité oblige, le cocorico matinal des coqs et le tintement trop bruyant des cloches de nos villages qui les avaient obligés à déposer plainte. Mais … ne soyons pas mesquins ! Nous, qui avons le privilège indécent d’être confinés dans nos bourgades de campagnes, déserts médicaux, commerciaux, culturels, et plus encore... Non… ne soyons pas mesquins ! Puisque Bienheureux nous sommes, sur nos îles, nos plages, nos montagnes, puisque Bienheureux nous sommes dans nos forêts, nos vergers et nos potagers. Aujourd’hui, nous, les confinés privilégiés, ne soyons pas mesquins ! Laissons venir les migrants en détresse, laissons-les venir s’abriter, fuir la promiscuité, la maladie et la peur… Ouvrons-leur toutes nos résidences secondaires inhabitées !!  Allons bon ! Ce n’est plus possible ? C’est trop tard ? Elles ne sont plus disponibles ? Déjà ? Bien sûr. Et oui. Maintenant les gares sont fermées ! Soyons disciplinés. Protégeons-nous. Il y a des endroits où... Coquelque chose se marre … Et moi, je ne sais toujours pas si nous sommes en guerre. Oui ou non ?
Publié le 22/03/2020 16:05  - aucun commentaire aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
Rubriques
Derniers billets
Derniers commentaires
Archives
03-2024 Avril 2024 05-2024
L M M J V S D
01 02 03 04 05 06 07
08 09 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30          
Évènements culturels recommandés par JMLIRE

J'MLIRE

L’Association J’MLIRE a été créée en Avril 2011, à l’initiative de 8 femmes désireuses de s’impliquer dans des manifestations autour du livre et de la lecture : conférences,  rencontres littéraires…avec un temps fort, l’organisation d’un salon du livre « Délire de lire » à l’automne, rassemblant tous les acteurs des métiers du livre.