Archives 03/2020
Comme beaucoup d"entre vous cette situation tout à fait inédite et anxiogène pour beaucoup, en tout cas pour ceux qui ne décollent pas des informations télévisées pluriquotidiennes m'a poussé à relire Le Mur invisible Roman de Marlen Haushofer. Il y a quelques années j'avais été très impressionnée par ce roman de fiction. Peut être aurons nous l'occasion d'en parler un jour prochain ?
Si vous avez la chance d'avoir sur une étagère un exemplaire poussiéreux du roman "Le grand secret" de René Barjavel, c'est le moment de le lire ou de le relire. L'humanité (dans tous les sens du terme) y est confrontée à un risque de pandémie bien plus redoutable que celle provoquée par un virus !
LA MER DANS TOUS SES
ETATS
Vous l’attendiez depuis
des mois ce dîner où poissons, coquillages et autres crustacés
mais aussi récits et histoires devaient célébrer la
mer !!!
Mais la mer était dans
tous ses états, elle criait sa colère.
Finies les agapes et
les belles histoires.
Tel un raz de marée,
elle dévoilait , échoués devant nous,
poissons sur-pêchés , déchets
polluants , migrants engloutis.
Impossible d’embarquer, vous devez rester au port,
confinés en quarantaine, résignés mais pas encore rassurés.
Il ne vous reste qu’à
rêver au prochain banquet en préparant des textes édifiants mais apaisants pour
sauver non seulement la mer mais la planète entière.
Patricia le 26 mars
2020
Le
confinement ne contente personne. Il contribue à contrôler la contamination de
nos congénères qui, soit consentent à cette contrainte, soit compromettent les
conditions de complète guérison.
C'est
la complainte du con condescendant qui fuit les concessions alors que les
non-cons le considèrent avec commisération !
Nulle
compassion pour les contrevenants !
Restez
confinés, vous serez considérés !
Continuez
à consommer vos confitures, vos conserves, vos confiseries, en restant chez
vous, vous éviterez des complications.
Compliments
du CCC ( Contrôle Continu de la propagation) du Coronavirus
Petite cellule microscopique à la
con composée de tout ce que l’on ne peut pas comprendre et qui nous cloître
tous pour un bon bout de temps dans nos pièces communes. Consternation générale
et unanime en France où seul, le confinement général et complet (même si c’est
à contrecœur !) peut nous sortir de cette condition qui peut avoir un côté
comique par les contrepèteries ou les conneries que l’on peut recevoir ou bien
par des conseils tout aussi complexes. Tous les continents sont confinés et il
n’est pas question de condamner les responsables politiques. Ceci dit, la
confiance qu’on leur accorde est contractée. Malgré tout, au fil des jours,
nous avons tous conscience que ce congé non convoité va nous contrarier et nous
condamner à communiquer seulement par téléphone nos commérages. Il ne va pas
sans dire que d’un commun accord avec nos compagnes (compagnons), une
complicité doit s’instaurer en toute confiance et sans confusion. Le maître mot
pour être compris est la concentration et la confiance. Il est bien connu que
pour bien nous conduire, il nous faut un minimum de compassion et de
compréhension. Il n’est pas très compliqué de faire des compliments pour bien
rester connecté dans le couple. La reconquête de l’autre passe peut être par ce
moment de convoitise. Continuons à combattre ce con de virus qui nous condamne
à rester confinés. Complotons contre lui sans condition
et avec le concours de tous nos concitoyens. Faisons confiance à l’avenir, dans
quelques jours, nous pourrons tous nous congratuler et nous nous concerterons
pour comploter des retrouvailles conviviales. Les convocations, les invitations
vont pleuvoir, les convives auront conscience que le confinement est compliqué
à vivre, que la confiance va nous combler et que la compassion est chère à nos
cœurs.
Sale petit con ! Un virus plus
minuscule qu’un confetti, le Covid-19, c’est le terme consacré, réveille nos
consciences. Après moult conciliabules, consultations, concertations,
conférences, Conseils de Ministres, la
conclusion tombe, concise ! La France entière est confinée ! CON FI NÉE !
Sous contrôle pour deux semaines au moins ! Comptons plutôt quatre, voire
cinq semaines ! C’est un comble ! Contaminée par un virus inconnu et
sournois, la France, Pays des Droits de l’Homme (et un peu de la Femme aussi)
voit ses libertés confisquées ! Nous n’allons pas alimenter les
controverses complaisantes des YAKA FOKON YAKA PA dans ce contexte alarmant. Le
constat est confondant, la contagion continue de tuer chaque jour des centaines
de malades. Ce comparse complote, conspire, envahit nos constitutions les plus
solides comme les plus fragiles et les tue à coups de congestions pulmonaires. Le
tueur agit-il avec des complices ? Dans ce climat parfois confus, des
consignes de confinement très strictes constituent la seule contre-offensive pour
combattre la maladie et conjurer le mal. Vous voilà donc en télétravail ou en congés,
condamnés à supporter votre famille dans un face à face contraint dont la durée
encore inconnue pourrait être source de conflits… Alors, que faire dans ses
conditions de confinement ? Contre-attaquez dès le matin, prenez un café,
contactez vos amis, confrères, condisciples, compagnons et connaissances pour
récréer l’ambiance du petit noir au comptoir si elle vous manque. Puis, concentrez-vous
sur des taches concrètes, comme la confection d’une délicieuse confiture composée
de bananes et kiwis relevée de quelques gouttes de vanille de Bourbon. La
recette ni compliquée ni chronophage peut être réalisée par vos enfants et
constitue une séquence agréable et conviviale du programme L’école à la maison puisque vous voilà aussi concernés par la
scolarité de vos enfants ! Dans la séquence confiserie, la confection de congolais
avec les plus-petits contribuera à conforter votre image de papa ou de maman
gâteau. De plus, en cuisinant, les enfants feront de la conjugaison, du calcul
et se familiariseront avec les conversions des volumes ! Côté condiments, vous
pouvez tenter le concombre confit au vinaigre. Confiez à votre conjoint la
responsabilité d’un concours de contorsions et grimaces dont la récompense
serait un combiné contrebasse-contre-chant conçu par un commensal complice,
votre aîné par exemple, un grand garçon en pleine crise de contestation.
Evidemment, il faudra faire des
compromis, vous devrez concéder à tous vos enfants une connexion confortable aux
réseaux sociaux pour maintenir le contact avec les contaminés des quatre coins
de la planète. Pour qu’ils lâchent leurs consoles et portables, vous proposerez
une séquence désherbage pour les plus grands, et jardinage avec semis de
graines de radis roses pour votre petit dernier de trois ans. Celui-ci adore
arroser le jardin, les graines seront noyées et éparpillées et vos pieds
trempés… Mais vous serez conciliant devant votre petit bout de chou tout contrit !
Demain, vous tenterez la construction d’un hôtel à insectes…
Concernant les sorties, vous
regretterez le Complexe du Zénith dont le concert de Souchon est reporté à
l’automne, Allo maman, bobo… Ce n’est
qu’un contretemps !
Vous confierez être content de votre
contribution à la lutte contre le virus. Votre compassion grandira pour les
soignants qui risquent leur vie pour sauver des malades. De votre balcon vous les
applaudirez à vingt heures. Vous garderez confiance dans nos ministres. Toutefois,
les dernières infos vous consterneront puisque vous observerez la courbe du
nombre de morts doubler en trois jours. En conclusion, vous comprenez la
complexité de la situation.
Le soir, vous ramènerez la concorde
dans les chambres et lirez à votre benjamin gambadant sur son lit un ou deux
contes, vous les connaitrez par cœur d’ici quelques jours…
Sous la douche, vous céderez à
quelques comportements compulsifs, comme le lavage répété des mains, des
robinets et de la douchette, vous conviendrez avoir du mal à concevoir un
confinement bientôt complet ! Dans ce contexte, vous pourriez vous concentrer
sur des cours de chinois ou concocter enfin les bases de ce projet qui vous tenait
tant à cœur quand vous aviez vingt ans…
In fine, complètement épuisé de votre
longue journée, vous contemplerez le cosmos constellé de milliards d’étoiles, vous
chercherez Mars la Rouge que l’Homme espère conquérir bientôt et vous conclurez que cet Homme n’est encore qu’en tout petit enfant
fragile et démuni, bien loin d’avoir appréhendé sa condition minuscule dans
l’univers et les mystères infinis de la Vie…
Avec
mes convives habituels, mes amis complices, nous nous étions concertés pour
partir au Congo, j’étais contente !
Consternation !
Me voilà consignée chez moi, en toute conscience, je constate que mon futur
n’est plus conforme à mon concept de Vie !
Sans contestations, je me confine et me sens condamnée à consommer conserves,
confitures, produits congelés, concombres, canard confit, comté et compotes.
Je me console en lisant des contes et prends le temps de contrôler mes comptes,
du concret !
Les contacts sont nombreux par connections internet, je me confie et les
conversations sont réconfortantes!
Pas de complainte, je le conjure, gardons confiance !
À bientôt pour rire ensemble, de concert !
Confinement.
Con, finement ?
Comment faire ?
A cette heure, samedi dernier, on y
croyait encore. A quoi ?
A nos vagabondages en camping vers
l’Océan, à nos balades sur la plage, les yeux rivés aux jumelles, en quête
d’oiseaux migrateurs et de nidifications, à nos coups de pédales vers le Cap
Ferret et la Dune du Pyla, à nos soirées con-viviales débordantes de rires ou
con-centrées sur les découvertes du jour à venir.
Que pouvions craindre dans notre
maison roulante, garée dans la nature, frigo plein à ras bord et soute
débordante de con-serves, prêtes à servir à des cons bien confits, con-centrés
sur leur plaisir égoïste et tranquillisés par le peu de prise qu’ils
offriraient à ce foutu « Coquelque chose » (dont on ne doit pas
prononcer le nom !)
A cette heure, il y a huit jours… le
plaisir, encore. Le plaisir de faire quelques courses sur le marché, sans
poignées de mains et sans bises, cela va de soi… Nous sommes des
Con-citoyens ! Le plaisir de la routine du jour au moment de laver sa
salade et préparer quatre frites à la grande satisfaction de nos sereines
habitudes et de nos con-génères, en oubliant que ces dites habitudes avaient
probablement généré les con-centrés sur notre nombril que nous sommes !
Car… pour le con-finement,
figurez-vous que nous sommes bien mal con-figurés !
Heureusement, un tantinet
com-patissant nous nous en sommes aperçus à temps !
Partir se balader devenait
con-tradictoire et con-traire à la solidarité pendant que tout un monde en
blouse blanche com-bat ce pervers de Coquelque chose ? Ce Coquelque chose
qui a beau jeu de nous cerner tant que nous refusons de dire son nom, tant que
nous ne nous sentons ni con-cernés, ni con-vaincus ! Oui. Non. Enfin.
Cernés, c’est sûr ! Vaincus,
j’espère bien que non. Certes, Elle est bien là, la boule qui râcle et serre le
fond de la gorge. Il est bien là, le nœud flippant sous le sternum et
cette charge qui com-presse la poitrine comme un étau, qui empêche les yeux de
se com-plaire dans le sommeil par crainte de ne plus pouvoir se rouvrir !
Mais il est là aussi, cet instinct de
con-servation com-battant qui … Certes, a eu besoin d’un peu de temps pour faire
son chemin : Nous ne sommes pas des com-battants héroïques de bandes
dessinées ; mais lentement, con-tre vents et marées et à pas con-tenus il
nous con-duit, chaque jour qui passe vers… la con-quête de cet ennemi si con…
tout court !
Vous con-naissez tous les
con-signes ! Relativement simples même si au final, c’est plutôt
com-pliqué à vivre ! Tiens, moi qui croyais que nos truands, dans leur
prison aménagée, se la coulaient douce…
Si cela vous con-sole :
Com-mérez, Con-spuez, con-damnez entre les con-treforts de vos quatre murs, car
vous l’aurez bien compris, dans notre Occitanie rurale, nous sommes
des…confinés privilégiés ! Mais sachez qu’il n’y aura pas de surprise et,
qu’au final, les injures et les critiques resteront con-treproductives et ne
vous feront de bien… qu’à vous !
Et encore…
En con-clusion, quand nous aurons
enfin réussi à cerner le « con » et à le con-finer… nous aurons
gagné ! ReCONnaître, reCONstruire, réCONcilier, ; ReCOMposer, réCOMpenser….
Jeu de con-finés : Con-tinuer la
liste !
Mais, que nous arrive-t-il ?
Nous sommes tous suspendus, en ce
moment, aux déclarations, analyses et décisions qui alourdissent tous les jours
un peu plus notre cerveau, nos tripes et donc notre quotidien. Dans cette drôle
d’histoire pas drôle du tout, pas une de ces nouvelles journalières que nous
traquons pourtant, ne nous réjouit.
Elles nous heurtent. Elles nous
blessent.
D'aucuns, dont nos politiques, disent
que c’est la guerre ! Je ne veux pas épuiser mon moral qui a déjà fort à
faire, en leur contestant cette déclaration.
D'autant que ….
Comme pendant la guerre...(que je n’ai
pas vécue !) Il semble malgré tout qu’il y ait des similitudes :
Renoncer à aller travailler, renoncer à enseigner, renoncer à s’éloigner de son
domicile, renoncer même à se soigner ; renoncer encore aux rencontres du
matin à l’heure du boulanger, aux sourires en blaguant sur la place du marché,
aux bonjours affectueux qui claquent les bises, aux visites à nos aînés et aux
personnes en situation de handicap, nous devons renoncer aussi au bonheur
d’accueillir nos "pitchons", aux prochaines vacances scolaires et… et…Et les
renoncements s’ajoutent aux renoncements.
Nous devons oublier le plaisir des
balades dominicales pour s’asperger de soleil, les séances de cinéma, les
échanges sur le déroulement des municipales, sur la santé du voisin ; les
rencontres avec Jm Lire sur le dernier livre lu, mais aussi les discussions sur
la valeur des semences car le temps du « potager » approche, les
regroupements pour le comptage des oiseaux en pleine migration, les réunions de
famille pour l’anniversaire du papé ou du petit dernier, et j’en passe !
Comme pendant la guerre nous devons
limiter nos sorties à l’essentiel, faire nos courses alimentaires sans carte de
rationnement certes, mais… à la queue leu leu, loin du précédent et loin du
suivant, en se contentant d’ersatz la plupart du temps car, comme pendant la
guerre, il y a ceux que j’appellerai les Egarés, qui ont pris d’assaut les
rayons de pâtes, de biscottes, de riz, d’huile et de papier hygiénique !
Là aussi j’en passe !
Comme pendant la guerre, (puisqu'on ne l'a pas connue...on imagine
en effet que ça pouvait être ainsi !) une menace plane sur nous tous, une
menace pernicieuse qui se dissimule dans le printemps qui vient, dans les
moments de communion fraternelle, dans les éclats de plaisirs les plus
innocents, les plus solidaires aussi. Une menace qui peut nous choisir, nous
surprendre et nous conduire vers le Coquelque chose (Celui dont on ne prononce pas
le nom, comme dans Harry Potter !)
D'aucuns, -mais est-ce bien le
moment- s’écrient que c’est honteux de comparer la situation à une guerre, et
clament scandalisés : « Qu’ils aillent en parler de la guerre avec ceux
qui la vivent en Syrie ! » Mouais…
Je ne sais pas vous, mais en ce
moment les Yaka me fatiguent plus que d’habitude ; et ce n’est
certainement pas très gentil de ma part car… Ces gens-là pensent certainement
aux migrants. Nous le savons tous, la guerre provoque l’exode.
Mais... Fort heureusement ! Chez
nous, ce n’est pas la guerre ! Nous ne sommes pas en Syrie que
diable !
Pourtant… L’autre jour, n’ai-je pas
entendu qu’une foule apeurée a bravé consignes, police et promiscuité infectieuse, a envahi les gares sans précaution de distanciation, a fui la menace Coquelque
chose de la capitale pour se confiner dans nos îles, nos montagnes et nos
plages… oubliant, nécessité oblige, le cocorico matinal des coqs et le
tintement trop bruyant des cloches de nos villages qui les avaient obligés à
déposer plainte.
Mais … ne soyons pas mesquins ! Nous,
qui avons le privilège indécent d’être confinés dans nos bourgades de campagnes,
déserts médicaux, commerciaux, culturels, et plus encore...
Non… ne soyons pas mesquins !
Puisque Bienheureux nous sommes, sur nos îles, nos plages, nos montagnes,
puisque Bienheureux nous sommes dans nos forêts, nos vergers et nos potagers. Aujourd’hui, nous, les confinés privilégiés, ne soyons pas mesquins !
Laissons venir les migrants en détresse,
laissons-les venir s’abriter, fuir la promiscuité, la maladie et la peur…
Ouvrons-leur toutes nos résidences
secondaires inhabitées !!
Allons bon ! Ce n’est plus
possible ? C’est trop tard ? Elles ne sont plus disponibles ? Déjà ?
Bien sûr. Et oui. Maintenant les gares sont fermées ! Soyons disciplinés. Protégeons-nous.
Il y a des endroits où... Coquelque chose se marre … Et moi, je
ne sais toujours pas si nous sommes en guerre. Oui ou non ?
GENEVIEVE LOMBARD épouse GAUTHIER (1915-1988) AUSSILLON Festival Bach Geneviève est originaire du Gard. Arrivée à Mazamet pour accompagner dans ses fonctions, son mari Prosper, elle devient une fervente défenseuse de la culture. Geneviève et son époux deviennent présidents de la société d’instruction locale, créée en 1895 par Edouard Valette, on leur doit la venue des séances de projection, connaissance du monde qui avaient lieu à la salle Lagoutine. En 1966 Geneviève et son époux, puis seule après le décès de celui ci, met en place avec Monsieur de ROUVILLE, de Vabre, un festival de musique consacré à Bach qui donne à Mazamet une renommée internationale. Le père Martin de l’Oratoire et les chanteurs de Saint Eustache des Jeunesses musicales de France, attirent un public de plus en plus nombreux. Les temples et églises de Mazamet, Aussillon, Vabre, Albi font le plein d’auditeurs d’autant que les prix des places sont attractifs. Pendant 23 ans, la première semaine de septembre, orgue, cantates, musique de chambre, toute la musique de Jean Sébastien BACH résonne et encore plus à l’église Bonnecousse d’Aussillon où l’orgue électrique vient d’être inauguré, ville où résidait Geneviève. En 1988 sur un des programmes du festival, le dernier qui a eu lieu, on lit les dédicaces nombreuses et émouvantes qui lui ont été dédiées à l’occasion de son décès survenu la même année.
MARCELLE CROS ( 1943-2011) AIGUEFONDE syndicaliste Marcelle est née dans une famille protestante, ses parents étaient ouvriers textiles . Elle a une scolarité brillante mais à 14 ans il lui faut travailler car elle a 5 frères et sœurs. A Mazamet en 1957 « cela ne sentait pas bon mais il y avait du travail » a-t-elle dit à Laure Canezin, historienne qui a écrit un livre sur et avec elle et dont le titre résume bien sa vie : Il suffisait de ne pas avoir peur. Marcelle devient ouvrière textile dans l’entreprise Jules Tournier et fils, elle y est rentrayeuse, elle répare les défauts des étoffes. Elle deviens vite syndicaliste car « seule on ne peut pas y arriver » dit elle. A la bourse du travail elle milite en tant que membre de l’union locale de la CGT, pour faire respecter le droit syndical auprès des prudhommes. Marcelle a été aussi présidente de la MJC d’Aiguefonde pendant de nombreuses années et la fête à Marcelle organisée chaque année est encore dans bien des mémoires. Invitée à l’émission Regards de femmes de la chaine télévisée FR3, elle y évoque les drapeaux des organisations syndicales mazamétaines du début du 20ième siècle qu’elle réussit avec l’aide de l’historien Rémy Cazals à faire inscrire à l’inventaire du patrimoine historique. Marcelle est décédée en 2011, la cérémonie funèbre au temple de Mazamet n’arrivait pas à contenir la foule qui venait lui rendre hommage.
Ces femmes du sud du Tarn évoquées dans cet article ne sont que quelques exemples méritant d’être mis en lumière. Il y en a certainement d’autres. Elles ont suivant les cas fait preuve de courage, de volonté, de bienveillance ou de passion. Les sortir de l’oubli et leur donner leur juste place dans l’Histoire ou du moins dans nos pensées, notre mémoire voire notre cœur est je crois essentiel.
Patricia Daussin
Les lecteurs souhaitant apporter des précisions sur le parcours des femmes citées et ajouter d’autres exemples sont les bienvenus.
|
Rubriques
Derniers billets
Derniers commentaires
Archives
|
Avril 2024
|
|
L |
M |
M |
J |
V |
S |
D |
01 |
02 |
03 |
04 |
05 |
06 |
07 |
08 |
09 |
10 |
11 |
12 |
13 |
14 |
15 |
16 |
17 |
18 |
19 |
20 |
21 |
22 |
23 |
24 |
25 |
26 |
27 |
28 |
29 |
30 |
|
|
|
|
|
|