Archives 01/2021
Hiver 2021, Lac des Montagnès, Mazamet
Que seraient les promenades familiales dominicales sans ce lac !!!
Lors d'une balade par une belle journée d automne, la photo de l'antique abri de berger exposé plein sud bien sûr.
L’entendez-vous, l’entendez-vous
Le menu flot sur les cailloux ?
Il passe et court et glisse
Et doucement dédie aux branches,
Qui sur son cours se penchent,
Sa chanson lisse.
Le chant de l’eau
Émile Verhaeren
En attendant la réouverture des salles de
spectacle, ses fans prendront grand plaisir à parcourir l’itinéraire de cet
artiste aux succès inoubliables que rien ne prédestinait à devenir chanteur populaire.
On découvre le talent d’un homme sensible et vrai qui, au travers de ses
chansons, dont la plupart ont été écrites par lui, rassemble toutes les
générations, des ados aux papis et mamies. Alain Voulzy, son alter ego, n’est
pas oublié. Un bain de jouvence !
En février 1848, Paris se soulève contre le roi Louis
Philippe. La Deuxième République est proclamée, mais fin juin une nouvelle
insurrection est réprimée dans le sang. Les insurgés sont pour la plupart des
gens qui n’ont pas de travail et vivent dans une très grande misère. On leur propose
de partir coloniser l’Algérie, chaque colon recevra un lopin de terre à
cultiver, des outils, des semences, le tout est présenté sous les meilleurs
auspices, une terre d’accueil fertile qui regorge d’orangers, un climat sain,
des conditions de vie agréables…Près de 900 colons dont une cinquantaine d’enfants embarquent
pour l’Algérie en octobre 1848 dans ce premier convoi, avec l’espérance de se
refaire une vie meilleure. Hélas, à l’arrivée, la déception est grande, l’armée
les accueille comme des émeutiers, les terres sont couvertes de ronces, tout est à faire, il
n’y a pas d’eau, les maisons sont à bâtir… Pourtant, les colons s’organisent,
mettant leurs savoir-faire au service de la communauté. Des couples se forment,
des enfants naissent, les premières récoltes arrivent. Dix-sept convois partiront ainsi pour
coloniser l’Algérie. C’est un roman vivant, très bien écrit.
Bruxelles et ses belles façades, Bruxelles que j'aime pour tout ce qu'elle m'a apporté...
Bruxelles attends-moi j'arrive
Bientôt je prends
La dérive (Dick Annegarn)
Un jour, au mois de mai, sur le Causse de Caucalières...
La fronde d'un orchis pourpre au milieu du champ bleu des aphyllantes (ou bragalon)...
Corentin est un enfant abandonné,
élevé par sa grand-mère dans la vallée des Forêts. Il rejoint la grande ville pour y faire ses
études et s’amuser, tandis que le monde s’écroule. Une épouvantable catastrophe
écologique survient. Corentin survit,
mais il est seul, bêtes et humains sont morts, tout est dévasté, brûlé, il ne
reste rien. Pourtant, Corentin garde l’espoir de retrouver sa grand-mère
Augustine et part vers Les Forêts. Il rencontre la peur, la solitude, la haine,
la faim, la soif, les rivières sont polluées, mais aussi la solidarité et même l’amour. Y a-t-il encore un espoir ? C’est un récit noir d’une
catastrophe vers laquelle le monde court, dont les phrases très courtes, condensées,
renforce l‘atmosphère angoissante.
Ce livre haletant se
dévore d’une traite et laisse songeur. Et si la fiction devenait réalité ?
Mien est une jeune femme vietnamienne heureuse mariée
à un riche propriétaire terrien, Hoan, dont elle a un jeune enfant. Un jour, en 1975, Bôn son premier mari qu’on
croyait mort pendant la guerre du Viêt-Nam revient après 14 ans d’absence. Les traditions
obligent Mien à retourner vivre avec son premier mari, très affaibli moralement
et physiquement. La vie quotidienne des trois personnages principaux est
décrite longuement, avec des évocations du passé et on entre dans leurs pensées
intimes par de longs monologues. Il y a peu de dialogues véritables, c’est une écriture
originale, marquée par de très belles descriptions précises, l’évocation poétique de paysages, avec parfois
quelques longueurs. L’histoire est terrible, les personnages enfermés dans des
traditions d’un autre âge, subissant des conditions de vie très difficiles. Une
belle découverte !
Depuis la publication de ce livre, l’auteure vit à
Paris. Ses livres sont maintenant interdits au Viêt-Nam mais sont traduits dans
tous les pays.
Un hiver mémorable à Réal (près de Formiguères- 66)
Pendant la nuit, la neige et le vent nous avaient préparé ces belles draperies...
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