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"De bonnes raisons pour mourir" de Morgan Audic.  -  par Anne

L'auteur plante le décor dans le triste et célèbre site de Tchernobyl qui fut le théâtre d'un événement historique en 1986 d'une portée internationale effrayante, lequel allait bien avant la Covid révéler la fragilité de notre monde, frapper nos consciences des inconséquences de l'homme dit "moderne" ; les mensonges des médiats et des hommes politiques.
Bienvenue dans le monde des horreurs, dans l'univers impitoyable des compromis, des contrats, des
traîtres, du pouvoir encore vivace des militaires ou des politiques de l'ex- U R S S.
Beaucoup de sang versé, des scènes violentes et atroces ; bref, âmes sensibles s'abstenir ; ça secoue pas mal !
L'auteur va tenter de nous expliquer pourquoi un cadavre atrocement mutilé est suspendu à la façade d'un immeuble, alors que quelques années plus tôt un meurtre similaire a eu lieu la nuit même où la centrale de
Tchernobyl a explosé.
Deux enquêteurs travaillent sur l'affaire, l'un à titre privé, l'autre dans le cadre professionnel. Le tueur signe toujours son crime en laissant en vue une hirondelle empaillée.
Ce roman de stature hors norme, livre énormément de choses sur la vie actuelle à proximité de
Tchernobyl.
Près de 600 pages bien documentées; le texte se lit aisément alternant dialogues et récit ; actions et réflexions. Une écriture vive, précise, qui rend la narration dynamique, vivante et terrifiante. L'auteur expose en détail la guerre en Ukraine : Des corps de vieillards et d'enfants gisants, des obus qui tombent sur les immeubles, des morts partout, la guerre, la vodka, la morgue qui empeste la poudre et le sang…
C'est un véritable feu d'artifice pour les amateurs de polars !

Publié le 09/11/2020 11:46  - aucun commentaire aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
"Les adieux de la reine" de Chantal Thomas  -  par Anne

Ce roman a obtenu le prix Fémina et a été adapté au cinéma ; il séduit par sa capacité à restituer l'ambiance de Versailles au cours des dernières journées de Juillet 1789 qui sonnèrent le glas de la monarchie absolue.
Le personnage de Marie Antoinette n'est pas au centre du roman comme le titre pourrait le laisser croire.
La narratrice qui est la liseuse de la reine, évoque surtout les charmes et les contraintes de la vie à la Cour, dans l'univers clos du Château et son vaste Parc :
Agathe -Sidonie nous promène dans les jardins, nous visitons la ménagerie, le hameau de la Reine, ou encore le petit Trianon.
Les descriptions sont si bien détaillées qu'elles nous font ressentir les émotions de la narratrice, qui ne manque pas d'évoquer les moments d'intimité partagés avec la Reine et la fascination qu'elle lui porte avec tant d' amour.
Les puanteurs d'un Versailles rongé par les odeurs nauséabondes nous pénètrent dans les narines.
Nous sommes loin de l'image idyllique renvoyée par la sublime architecture des lieux ! La vie à la Cour semble en réalité peu attrayante.
Et pourtant vivre à Versailles était alors le privilège ultime, celui auquel tous aspiraient quels qu'en soient les inconvénients.
La lectrice assiste avec beaucoup de douleur à l’effondrement d'un univers dont l'harmonie lui semblait pourtant immuable.
Le style de l'auteur est agréable, et on se délecte de phrases magnifiques qui parsèment l'ouvrage. Ce n'est pas un roman historique traditionnel, puisqu'il s'agit d'un témoignage d'une femme qui livre ses réflexions et ses impressions.
C'est un roman lumineux et captivant !

Publié le 04/11/2020 18:07  - aucun commentaire aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
Le monarque des ombres  -  par JMLIRE

Javier Cercas, écrivain socialiste qui a toujours eu honte des convictions franquistes de sa famille, a longtemps hésité à publier ce récit retraçant la brève vie de son grand-oncle, officier phalangiste, blessé à plusieurs reprises et mort à 19 ans au cours de la bataille de l'Ebre en 1938.
Il a pendant de longues années recherché les traces de ce héros familial. Il a découvert un adolescent ordinaire mais courageux jusqu'au bout, malgré les doutes grandissants sur son engagement.
Très peu de livres ont traité de la guerre civile vécue du côté nationaliste. Celui-ci rend un peu d'humanité à ceux qui sont tombés pour une cause indéfendable.

Sélectionné pour le prix Fémina étranger lors de sa sortie, il vient d'être réédité en livre de poche.

Publié le 04/11/2020 11:04  - aucun commentaire aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
Au sujet du livre de Laure Adler  -  par Jean_Luc

Une réflexion dont j'ai oublié l'auteur, mais qui peut faire du bien : "La vieillesse est le prix à payer pour ne pas mourir jeune."

Publié le 04/11/2020 10:14  - aucun commentaire aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
COUPS DE CŒUR  -  par Patricia

Laurent Mauvignier : Histoires de la nuit

Si vous aimez le suspens, être tenu en haleine tout au long des 600 pages, ce livre est pour vous.
Avec ce roman noir, on plonge dans l’univers d’un coin « paumé », on découvre trois femmes d’âges différents et aussi celui d’un homme par qui elles sont liées. L’auteur réussit à nous faire suivre leurs pensées les plus intimes.
Si vous voulez entrer dans les secrets de la création artistique et partager les joies mais aussi les failles de la vie familiale, la violence qui suinte dans toutes les pages de ce roman, qui s’insinue phrase après phrase, ajoute au récit une tension digne du plus noir des « polars ».
Une lecture qui interpelle.

 

Eri de LUCA : Impossible

Serait-il impossible de convaincre un jeune juge, lorsqu’on est un accusé au long passé d’activiste révolutionnaire, de son innocence dans la mort d’un homme tombé dans un gouffre dans les Alpes italiennes ? La réponse se trouve dans ce court récit où alternent lettres d’amour et joutes verbales mettant en opposition la justice et la morale, la vengeance et le pardon.
Un texte qui fait réfléchir sur des sujets intemporels et universels.

 

Laure ADLER : La voyageuse de nuit

Un essai bien documenté sur le pays qui nous attend tous, la vieillesse. Vous y rencontrerez bien des personnages connus : Simone de Beauvoir, Edgar Morin, Montaigne, des artistes peintres mais aussi des inconnus qui ont donné au grand âge ses « lettres de noblesse ».
Si la santé est au rendez vous, n’ayons pas peur de vieillir, adoptons comme les espagnols le mot « jubilados » pour parler des séniors. Une belle leçon de vie.

Publié le 04/11/2020 10:07  - aucun commentaire aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
Baikonour mon amour  -  par Sophie

Elle, c'est Anka. Fille de pêcheur, elle ne connaît qu'un seul homme, son père Vladimir, elle ne connaît qu'une île, la mer bleue. Elle grandit avec le bleu comme immensité dans ses yeux.
Pourtant, comme le chantait l'autre, c'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme. Vladimir, son homme, son père, son héros est repris à l'océan. Six pieds sous terre. Naufragé laissant une mère et une jeune fille échouées sur la plage de leur vie.

Lui, c'est Marcus. Marcus il est grutier. Parce que de la haut, il voit la mer, parce qu'il voit le monde plus petit qu'il pourrait le tenir dans la paume de sa main.
Marcus il n'a qu'un père. Un père qui n'en est pas vraiment un. Qui ne sait pas vraiment aimer. Pour Markus, il ne reste plus que sa grue et toujours l'immensité de la mer bleue dans ses yeux un peu tristes.

C'est l'histoire de deux êtres pas vraiment heureux, en manque de quelqu'un, en apnée devant un rendez vous sous la bonne étoile. Ce n'est pas vraiment une histoire d'amour, ce n'est pas si simple les histoires d'A. Mais faudrait pas croire non plus Catherine Ringer qui crie que toutes les histoires d'amour finissent mal.

Il y a un manque, une obsession, une vie à vivre. Il y a la mer qui à elle seule est un personnage à part entière. La maîtresse du Baikonour, celle qui attrape les pêcheurs pour les faire danser avec les sirènes dans les abysses maritimes.

C'est un beau roman, doux, éloquent, mélodieux, inspirant, c'est un roman bleu, un roman qui fait chanter les galets sur la plage de Bretagne. Un roman qui respire une plénitude à peine torturée, juste assez pour nous attacher à Anka et Markus, un roman qui surfe sur une vague où le désir est palpable et magnétique, parce que ceux qui doivent s'aimer finissent toujours par se trouver.

C'est un très beau roman. Baikonour mon amour.

Publié le 15/05/2020 11:45  - 1 commentaire 1 commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
"La Compagnie" de Robert LITTELL  -  par Claude

561 pages sur 1222, à peine à la moitié du pavé intitulé "La Compagnie" de Robert LITTELL, publié en 2002 aux Etats-Unis sous le titre explicite " The Company: a novel of the CIA". Vous savez à peu près tout!

C'est un thriller politique écrit par un ancien journaliste de Newsweek, spécialiste des affaires russes et du Moyen Orient, un roman d'espionnage bien documenté. Télérama pouvait écrire à sa parution "Eblouissant d'ambition, la Compagnie est à la CIA ce que le Parrain fut à la Mafia." Abonnés à Télérama, adeptes des émissions TTT, précipitez vous!

On apprend ainsi que les Etats-Unis, par l'intermédiaire des agents de la CIA, ne soutiendraient pas un soulèvement anti communiste en Hongrie. La révolte eut pourtant lieu en 1956 à Budapest, elle fut matée par les chars soviétiques. La Guerre froide avait ses règles du jeu, parfois malaisées à comprendre.

J'en suis au moment où la Compagnie prépare en sous-main l'assassinat de Fidel Castro et un débarquement à Cuba...

Suite et fin prochainement...

Publié le 15/05/2020 11:45  - aucun commentaire aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
Marcel Conche: Analyse de l'amour et autres sujets  -  par Patricia

Dans cet ouvrage le philosophe donne son approche philosophique sur différents sujets, à propos de la nature il dit "La nature comme force de vie est fragile.Il faut aider cette force de notre force et prendre son parti contre l'homme , lorsque voulant se faire son maître il se fait son ennemi". Ce philosophe professeur agrégé à la Sorbonne a été le maître d'André Comte Sponville ( il a écrits de nombreux ouvrages: Temps er destin, Vivre et philosopher, Montaigne et la conscience humaine...) Je vous invite si vous n'avez pas regardé l'émission la grande librairie d'hier soir ( mercredi 13 mai) de la voir en replay afin de prendre du recul par rapport à nos peurs actuelles et trouver le courage de continuer à apprécier la vie.

Publié le 15/05/2020 11:45  - aucun commentaire aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
Une odeur de gingembre  -  par Joeline

En 1903, Mary Mackenzie embarque pour la Chine où elle doit épouser Richard Collingsworth, l'attaché militaire britannique auquel elle a été promise. Fascinée par la vie de Pékin au lendemain de la Révolte des Boxers, Mary affiche une curiosité d'esprit rapidement désapprouvée par la communauté des Européens. Une liaison avec un officier japonais dont elle attend un enfant la mettra définitivement au ban de la société. Rejetée par son mari, Mary fuira au Japon dans des conditions dramatiques. À travers son journal intime, entrecoupé des lettres qu'elle adresse à sa mère restée au pays ou à sa meilleure amie, l'on découvre le passionnant récit de sa survie dans une culture totalement étrangère, à laquelle elle réussira à s'intégrer grâce à son courage et à son intelligence. Par la richesse psychologique de son héroïne, l'originalité profonde de son intrigue, sa facture moderne et très maîtrisée, Une odeur de gingembre est un roman hors norme.

Oswald Wynd ( l’Auteur)

Il naît dans le quartier des étrangers de Tokyo où son père, originaire de Perth en Écosse, est missionnaire baptiste. Grâce au statut de son père de citoyenneté à la fois britannique et japonaise, il devient de ce fait bilingue et parle couramment l'anglais et le japonais. Il grandit parmi des enfants britanniques, américains et japonais et fréquente l'école américaine. En 1923, il se rend pour la première fois dans la ville d'origine de son père, sans se sentir particulièrement attiré par l'Écosse. Au début des années 1930, la famille déménage aux États-Unis. Il fait des études secondaires à Atlantic City. En 1932, la famille regagne l'Écosse, et Wynd s'inscrit à l'université d'Édimbourg. Il se lance dans l'écriture de romans, mais doit interrompre ses études en 1939 lorsqu'éclate la Seconde Guerre mondiale.

Publié le 15/05/2020 11:45  - aucun commentaire aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
Une pluie sans fin  -  par Evelyne

Un auteur à découvrir : Michaël Farris Smith.

Né dans l’état du Mississipi, où il vit toujours. Petite quarantaine. 3 romans traduits à ce jour.

Son univers littéraire est fortement marqué par un ancrage territorial dans le sud des Etats-Unis.

Une pluie sans fin .(2015)

Presqu’une atmosphère d’apocalypse que l’auteur décrit dans ce premier roman, qu’il situe géographiquement à la frontière de l’état de la Louisiane et de celui du Mississipi.

Le pays est en proie à des ouragans et des pluies diluviennes quasiment en permanence. La Louisiane, on n’en parle plus, disparue sous les eaux, et le Mississipi est pour moitié inondé. La population a été en grande partie évacuée vers le nord de l’état, plus épargné, au-delà d’une ligne virtuelle, « La Limite », sorte de ligne de démarcation établie par une administration qui brille par son absence et dont les seuls représentants sont de rares policiers. Quelques irréductibles, livrés à eux-mêmes, essaient de faire front, trop attachés au peu de biens ou de terres difficilement acquis. L’un d’entre eux, Cohen, une sorte de anti-héros, va finalement accepter de les guider jusqu’à cette « terre promise » et la fuite des ces laissés pour compte ne sera plus qu’une lutte pour la survie…

Un roman fort, sombre certes, mais empreint de beaucoup d’humanité. Des personnages juste esquissés au début, mais qui, confrontés aux évènements que l’auteur leur fait vivre, prennent de plus en plus de consistance, de poids dans l’intrigue romanesque On a envie de connaître leur devenir. Classé, pour moi, à tort dans la catégorie polars, thrillers. Roman social.

Du même auteur : « Le pays des oubliés » (2016) et  «  Nulle part ailleurs » (2017). Les 3 livres sont parus en poche, coll Pocket.

Publié le 15/05/2020 11:45  - aucun commentaire aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
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L’Association J’MLIRE a été créée en Avril 2011, à l’initiative de 8 femmes désireuses de s’impliquer dans des manifestations autour du livre et de la lecture : conférences,  rencontres littéraires…avec un temps fort, l’organisation d’un salon du livre « Délire de lire » à l’automne, rassemblant tous les acteurs des métiers du livre.