REPAS LITTÉRAIRE LYCÉE HOTELIER MAZAMET
MARDI 10 MARS 2015
Une soirée sous le signe des SENS et des ÉMOTIONS
Liste des livres présentés :
Tout d’abord le GOUT a été mis à l’honneur pour l’apéritif et le dessert avec un texte d’Honoré de BALZAC extrait de son ouvrage : La physionomie du Goût et une recette de dessert tirée du livre de Françoise DAX BOYER : Les recettes d’Amour.
Pour rester dans le GOUT, mais en toute connaissance de cause, Isabelle SORENTE, dans son ouvrage : Les 180 jours, demande à ces lecteurs de se renseigner sur la provenance des aliments, ici la viande de porc, avant d’en apprécier les saveurs. C’est en somme une mise en garde sur la traçabilité et la dénonciation des élevages industriels qui font des animaux des simples marchandises.
La VUE est le thème du livre de Jérôme GARCIN, puisque dans son dernier ouvrage : Le voyant, il nous fait découvrir le destin extraordinaire d’un jeune résistant non voyant Jacques LUSSEYRAN. A travers son histoire on est littéralement éclairés par les actes et les propos de cet homme qui a su dépasser son handicap pour en faire une chance. Pour le découvrir il n’y a rien de mieux que de lire ses propres livres : Et la lumière fut et Le monde commence aujourd’hui.
Pas pleurer de Lydie SALVAYRE, nous entraîne dans les souvenirs d’une vieille dame d’origine espagnole qui a su surmonter les horreurs de la guerre civile. Yvette Esquirol, professeur de français nous a restitué les subtilités savoureuses des termes, vocabulaires et propos de la langue de Cervantés que les lecteurs non hispanisants ne peuvent appréhender, en voici quelques exemples qui vous donnerons sûrement envie de relire ce livre qui a eu déjà eu nos faveurs.
Le parler de Montse
« Ce français bancal dont elle use, qu’elle estropie…et que je m’évertue constamment à redresser ».
Ce parler est celui des réfugiés espagnols, et que l’on entendait à Mazamet.
Ex : me porta souci- je ne peux plus caminer- tocar la retreta….etc.
Mots espagnols francisés ou mots français hispanisés (en espagnol)
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Ne te rie pas : reírse verbe pronominal. p 79
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J’en avais la peau de poule : tener la piel de gallina.
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Il lui donnait à tordre du fil de fer barbelé…pour elle, le fil de fer est barbelé( souvenir des camps d’Argelès ?).
Mots ou expressions carrément espagnols
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Les colères du père : jurons intraduisibles ! ponctués de Aqui, mando yo ! Ici, c’est moi qui commande !
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Solito (Seul) como la una : référence à l’heure : on dit : il est (singulier) 1 heure, puis ils sont 2h,3h…etc.
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Elle fut bientôt sans force : un trapo, una fregona : un chiffon, une serpillière p 195.
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Faire du gringue aux guapas, en leur murmurant des piròpos : propos galants coquins ou poétiques p 131.
Toute la tendresse de la chanson de Montse à sa fille Luna : p237
Dice la gente que tienne On dit
Veinticuatro horas, el dia Que le jour a vingt-quatre heures
Si tuviera veintisiete S’il en avait vingt-sept
Tres horas mas te querría. Je t’aimerais trois heures de plus.
Simon LEYS et son Studio de l’Inutilité, nous entraîne, au sens où l’entend Zhuang-zi, poète chinois du IV siècle avant JC dans un mélange de gratuité, don de soi et de générosité. Simon LEYS, sinologue, donne ainsi libre cours à sa réflexion sur ses trois domaines de prédilection que sont la littérature, la Chine et la mer.
Jean François MEZIL avec son tout récent ouvrage : Hier est en route, nous entraîne à travers les rues de Castres, entre le cinéma et l’hôpital, à la rencontre de l’Amour.
Mina LOBATA, a écrit Le jour de DIWALI, quelques mois avant de nous quitter .Ce cantique à la patience est rempli de « scintillations » qui sous formes de pensées invitent le lecteur à la sérénité, la paix, la vacuité. Un livre de chevet indispensable à qui veut célébrer la « fête pour naître et pour mourir »