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Mille feuilles du 17 Avril 2015 - Médiathèque d’Aussillon

Près de 25 personnes ont assisté à cette réunion, il a fallu pousser les tables… donc il n’est pas étonnant qu’un grand nombre de livres y aient été présentés d’autant plus qu’aucun thème n’était retenu donc les « coup de cœur » étaient bienvenus.

13 livres ont été présentés, en voici le résumé, et ce par ordre alphabétique.

Jean d’AILLON : Les aventures de Guilhem d’Ussel, chevalier –troubadour .Cet écrivain Aixois, a reçu le grand prix littéraire de Provence pour l’ensemble de son œuvre. Il s’agit d’une fresque historique mêlant les aventures du héros fictif, soldat, poète et musicien, aux événements d’une période agitée de l’histoire de France, à savoir celle des du XII siècle. On y rencontre des templiers, des croisés, Alienor d’Aquitaine, Philippe Auguste… La lecture de ce livre qui fait partie d’une série chronologique où l’intrigue se passe à chaque fois dans un lieu différent (Marseille, Paris, Londres, Montségur...) permet de découvrir la manière de vivre de l’époque tout en résolvant une énigme. Si vous aimez l’Histoire « grande ou petite »plongez vous dans ces livres denses, bien écrits et pas ennuyeux, d’autant qu’une nouvelle série commence…

Nikos ALIAGAS : Ce que j’aimerais te dire (2014, préface de JC. Ruffin). Journaliste, animateur de télévision, l’auteur père d’une petite Agathe de deux ans, nous livre avec pudeur et fierté un texte sur la transmission. Ce témoignage d’un père qui réapprend à vivre dans les yeux de son enfant, en plus de nous transporter dans la Grèce antique , terre « fondatrice » pour beaucoup d’entre nous est une aide pour trouver son chemin dans le monde d’aujourd’hui. Une émouvante ode d’amour paternel .

Philippe CLAUDEL : Le rapport de Brodeck. (Prix Goncourt des lycéens 2007). Brodeck, revient dans son village après avoir été déporté dans un camp, il doit rédiger un rapport sur un étranger exécuté par des villageois. Ce récit fait de petites touches, aborde les thèmes de la lâcheté, la xénophobie, la mauvaise conscience, la criminalité, la déshumanisation… Sous forme de parabole et de fable, il nous fait réfléchir sur la condition humaine. Une lecture « douloureuse » mais nécessaire.

Jeanne CORDELLIER : La dérobade (nouvelle édition en 2007) préface de Benoite Groult. Il s’agit du récit autobiographique d’une ancienne prostituée devenue écrivain. Elle nous livre le récit de son combat long de cinq années (dans les années soixante) « j’ai fait naufrage sans quitter terre, mais j’ai coché méthodiquement avec mes dents, chaque jour chagrin sur le grand mât du temps perdu ».Elle a réussit à s’en sortir, se « dérober » grâce à la lecture, en particulier celle des œuvres de Jacques Prévert. Cette réflexion sur la condition des femmes , grâce au style poétique, au langage « gouailleux » et à l’humour de l’auteur, est à conseiller.

Régine DETAMBEL : Les livres prennent soin de nous. (Actes sud, mars 2015).Cet écrivain est aussi kinésithérapeute, il n’est pas étonnant que le sous titre de son dernier essai soit : pour une bibliothérapie créative. Avec beaucoup de « passion » Régine DETAMBEL (à revoir sur le site de la grande librairie) nous révèle les bienfaits, souvent inconscients, de la lecture. Loin de la mode des écrits consacrés au développement personnel, elle suggère plutôt de se plonger dans la poésie, les œuvres de fiction ou même les traités plus « savants » afin d’y trouver des « pensemants »pour nos souffrances. Un essai apte à réapprivoiser le monde. C’est aussi une envie donnée à lire son dernier roman : Le chaste monde.

Géraldine DUBOIS : Dehors la vieille (édition Lajouanie 2015, petite maison d’édition qui publie des romans policiers , mais pas que...,pas policier mais presque...) d’ailleurs celui-ci à comme sous titre : « roman euphorisant mais pas que »... Il est vrai que la situation économique espagnole avec son lot considérable de laissés pour compte ne fait pas sourire, mais l’auteur enseignante française vivant à Madrid a le don de tourner une situation tragique en comédie d’un genre nouveau. Si vous voulez savoir comment une jeune femme « branchée « dans tous les sens du terme va transformer une honnête retraitée acculée à l’expulsion de son appartement, lisez ce livre. Les agissements financiers des grandes banques avides de récupérer les crédits immobiliers, l’utilité dans certains cas des réseaux sociaux aptes à mobiliser les foules, le partage toutes générations confondues, des savoirs qu’ils soient culinaires ou littéraires, n’auront plus de secrets pour vous. Un moment agréable à passer lors de cette lecture dont la fin vous surprendra.

Françoise HARDY : Avis non autorisés (Equateurs février 2015) Françoise Hardy chanteuse, icône de plusieurs générations est aussi auteur de plusieurs livres. Dans celui-ci elle passe au crible notre société contemporaine. A la fois pleine d’admiration et de tendresse envers certaines personnes qu’elle a connu, elle n’hésite pas à épingler avec humour ceux qui l’agasse. En évoquant sans concession sa vieillesse, sa souffrance, elle nous fait partager ses passions pour la littérature, l’astrologie, la spiritualité. Ce livre à la fois drôle et poignant nous fait découvrir une femme sensible, qui préfère la solitude et la beauté à la foire aux vanités.

Jacques LUSSEYRAN : Et la lumière fut (le livre de J. Garcin présenté lors du dernier Mille feuille en faisait référence). Publié en 1953, ce livre introuvable longtemps, est de nouveau disponible et c’est tant mieux car il est l’œuvre d’un homme remarquable. Devenu aveugle par accident à 8 ans , Jacques non seulement vit avec son handicap mais en plus il va en faire une « chance ».Étudiant brillant, il est en 1940 à 18 ans responsable d’un réseau de résistants parisiens, déporté à Buchenwald, il se sert de ses connaissances linguistiques pour sauver des vies. En lisant son texte vous saurez comment et pourquoi la lumière fût et vous ne verrez plus de la même façon !!!

Aldo NAOURI : Deux ouvrages qui peuvent se lire en « miroir » : Les mères et nos filles et Une place pour le pères. Ils évoquent les relations au sein des familles entre parents et enfants, comment les femmes et les hommes deviennent pères et mères et quels sentiments éprouvent-ils alors ? Voici des textes pour essayer de réfléchir et de s’y retrouver dans ces situations universelles ô combien essentielles.

Michel PASTOUREAU : Le cochon. Cet historien, passionné de l’histoire des couleurs et des armoiries du moyen âge, raconte l’histoire du cochon à travers les âges et ce depuis 5000 ans. L’ouvrage comporte de nombreuses illustrations et de façon très attrayante vous y apprendrez des informations utiles, par exemple sur les interdits religieux qui s’attachent au cochon et d’autres idées plaisantes sur cet animal qui occupe une grande place dans nos vies. L’auteur nous le décrit, sensible, intelligent, proche biologiquement des hommes. De quoi changer votre point de vue sur la « gloutonnerie » et donner plus de saveur à vos dégustations de charcuteries.

Boualem SANSAL : Rue Darwin. Après la mort de sa mère, Yazid, décide de retourner rue Darwin dans le quartier Belcourt à Alger. Il y retrouve la figure de Lalla sadia, sa toute puissante grand-mère patronne du bordel prés duquel il a été élevé. Dans ce livre c’est toute l’Algérie des années cinquante qui surgit. Ses héros algériens sont déchirés entre la France et leur patrie, néanmoins l’auteur parvient à introduire tendresse et humour dans l’univers tourmenté qu’il décrit. Ce livre est empreint de sagesse pour preuve cette citation » Nous sommes faits de plusieurs vies. Mais nous n’en connaissons qu’une. »

Jean Louis SEIGLE : Je vous écrit dans le noir. 1961, après avoir vu La vérité de Clouzot, inspiré de sa vie et dans lequel Brigitte Bardot incarne son rôle de meurtrière, Pauline Dubuisson fuit la France et se réfugie au Maroc sous un faux nom… JL Seigle signe ce roman à la première personne , il y fait raisonner les silences, les rêves et les souffrances d’une femme condamnée plusieurs fois par les hommes de son temps. Un destin tragique d’une jeune femme, brisée par la deuxième guerre mondiale, un exemple à méditer que l’on soit féministe ou non.

XINRAN : Funérailles célestes. Ce livre est l’histoire véridique d’une femme rencontrée par l’auteur et dont l’histoire d’amour l’a bouleversée. Wen et Kejun étudiants en médecine se marient en 1956. Kejun meurt très vite au Tibet, Wen part à sa recherche , refusant de croire à sa mort. Le lecteur suit les errances de l’héroïne et découvre du même coup les coutumes et la spiritualité des tibétains. Dans ce récit passionnant, plein d’aventures, vous saurez ce qu’il adviendra d’elle lors de son retour dans une Chine nouvelle.



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