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Texte à méditer :   "quand on ne voit plus le soleil, il faut croire qu'il existe" (Je veux croire au soleil)   Jacques. SEMELIN
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suite femmes du Tarn  -  par lisette

SUZANNE BARTHE épouse BOURGUET (1892-1985) LABASTIDE ROUIAROUX  Marraine de guerre Suzanne a passé son enfance à Montpellier, en 1913 a 21 ans elle épouse Fréderic Bourguet, ils auront 5 enfants, trois filles et deux garçons. Suzanne était cousine par alliance de Marie Louise Puech. En 1914, quand la guerre éclate, son mari est mobilisé, c’est elle, avec les contremaitres, qui assure la continuité de la production de draps nécessaires à l’armée. Elle contribue donc à l’effort de guerre comme les nombreuses ouvrières des usines textiles de Labastide Rouairoux qui par un labeur épuisant et mal rémunéré ayant justifié des journées de grève en 1917, ont été saluées par le maire de Mazamet venu servir de médiateur pour l’occasion. Suzanne devient marraine de guerre pour plusieurs soldats postés au front et donc éloignés de leur famille. Antonin Lor de Bretagne, qu’elle appelait « cher Lor » lui écrit « je vous serai éternellement reconnaissant », il est vrai qu’en novembre 1917 il vient passer 8 jours à Labastide Rouairoux, les seules vacances de sa vie. Antonin était marié et père d’un fils, il meurt au combat peu de temps après son séjour dans le Tarn. Les lettres reçues par Suzanne étaient restées dans le tiroir de sa table de chevet. Les descendants de la famille Lor ont pris des nouvelles des enfants et petits enfants de Suzanne au moment des inondations catastrophiques qui ont endeuillé Labastide Rouairoux en 1999.

MARGUERITE BONNAFOUS (1883-1970) MAZAMET  musicienne Dés 1917, Marguerite  soutenue par l’archevêque d’Albi et le père Guy de Mazamet, dirige la Scola Sainte Cécile, école de musique filiale de la Scola cantorum de Paris, chœur de chanteurs à vocation liturgique. En 1925 la salle Ozanam est prête à recevoir les répétitions et les concerts donnés par 80 chanteurs dont 50 enfants, Marguerite en est le chef de chœur. Le théâtre du jardin de verdure du jardin des promenades est un des lieux de prédilection de Marguerite, c’est ici que les pièces de théâtre célébrant la « Passion du Christ » sont jouées dans les années trente et attirent des milliers de spectateurs de toute la région. Marguerite est aussi une habituée du kiosque du jardin public où l’Union musicale républicaine,  dirigée par Albert Siguier qui devient l’Harmonie mazamétaine offre de nombreux concerts. Marguerite aimait aussi en plus des cours de musique qu’elle a donnés à de nombreux et nombreuses mazamétaines, mettre à l’honneur la langue occitane grâce à l’Escola d’Hautpoul où le chant, la « Mazamétole » était connu de tous. Marguerite a voué sa vie à la musique, elle est décédée a 87 ans, célibataire et sans enfant, elle habitait boulevard Soult à Mazamet, au cimetière de la ville sa tombe est à l’abandon.

MARIE THERESE BARAILLE  épouse GIRBAUD (1890-1941) MAZAMET  guérisseuse Marie Thérèse est la petite fille de Joseph Baraillé (1832-1916), fabricant de colle, proche des ouvriers. Il soignait avec des plantes et inventa un élixir végétal composé en partie de quinquina, camphre, gentiane, rhubarbe, aloes…). Cette formule empirique qui existe aussi en pommade est protégée par un secret familial. C’est avec cette préparation qu’étaient soignés les ouvriers délaineurs atteints du « mal charbon » infection cutanée causée par la manipulation des peaux de moutons putréfiées et parfois porteuses de germes. Cette pathologie pouvait être mortelle et le traitement douloureux proposé à l’époque ne réussissait pas toujours à obtenir la guérison. C’est pourquoi le Docteur Bonneville, médecin chef à l’hôpital de Mazamet, alors au quartier des Bausses  affirmait : « chaque fois qu’il le faut et dans les cas presque toujours désespérés je fais appel au guérisseur, il se peut que mon prestige n’y gagne pas mais je sauve des vies humaines ». Marie Thérèse hérite du secret familial, elle soigne et guérit beaucoup de personnes à tel point que l’on parle d’elle sous l’appellation de « la Baraillère » et que la revue Détective la place à sa une en 1950. La pommade de la « Baraillère » est toujours disponible auprès de personnes résidant dans le quartier de Négrin à Mazamet.

Publié le 21/03/2020 16:43   Tous les billets  Haut


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