Confinement.
Con, finement ?
Comment faire ?
A cette heure, samedi dernier, on y
croyait encore. A quoi ?
A nos vagabondages en camping vers
l’Océan, à nos balades sur la plage, les yeux rivés aux jumelles, en quête
d’oiseaux migrateurs et de nidifications, à nos coups de pédales vers le Cap
Ferret et la Dune du Pyla, à nos soirées con-viviales débordantes de rires ou
con-centrées sur les découvertes du jour à venir.
Que pouvions craindre dans notre
maison roulante, garée dans la nature, frigo plein à ras bord et soute
débordante de con-serves, prêtes à servir à des cons bien confits, con-centrés
sur leur plaisir égoïste et tranquillisés par le peu de prise qu’ils
offriraient à ce foutu « Coquelque chose » (dont on ne doit pas
prononcer le nom !)
A cette heure, il y a huit jours… le
plaisir, encore. Le plaisir de faire quelques courses sur le marché, sans
poignées de mains et sans bises, cela va de soi… Nous sommes des
Con-citoyens ! Le plaisir de la routine du jour au moment de laver sa
salade et préparer quatre frites à la grande satisfaction de nos sereines
habitudes et de nos con-génères, en oubliant que ces dites habitudes avaient
probablement généré les con-centrés sur notre nombril que nous sommes !
Car… pour le con-finement,
figurez-vous que nous sommes bien mal con-figurés !
Heureusement, un tantinet
com-patissant nous nous en sommes aperçus à temps !
Partir se balader devenait
con-tradictoire et con-traire à la solidarité pendant que tout un monde en
blouse blanche com-bat ce pervers de Coquelque chose ? Ce Coquelque chose
qui a beau jeu de nous cerner tant que nous refusons de dire son nom, tant que
nous ne nous sentons ni con-cernés, ni con-vaincus ! Oui. Non. Enfin.
Cernés, c’est sûr ! Vaincus,
j’espère bien que non. Certes, Elle est bien là, la boule qui râcle et serre le
fond de la gorge. Il est bien là, le nœud flippant sous le sternum et
cette charge qui com-presse la poitrine comme un étau, qui empêche les yeux de
se com-plaire dans le sommeil par crainte de ne plus pouvoir se rouvrir !
Mais il est là aussi, cet instinct de
con-servation com-battant qui … Certes, a eu besoin d’un peu de temps pour faire
son chemin : Nous ne sommes pas des com-battants héroïques de bandes
dessinées ; mais lentement, con-tre vents et marées et à pas con-tenus il
nous con-duit, chaque jour qui passe vers… la con-quête de cet ennemi si con…
tout court !
Vous con-naissez tous les
con-signes ! Relativement simples même si au final, c’est plutôt
com-pliqué à vivre ! Tiens, moi qui croyais que nos truands, dans leur
prison aménagée, se la coulaient douce…
Si cela vous con-sole :
Com-mérez, Con-spuez, con-damnez entre les con-treforts de vos quatre murs, car
vous l’aurez bien compris, dans notre Occitanie rurale, nous sommes
des…confinés privilégiés ! Mais sachez qu’il n’y aura pas de surprise et,
qu’au final, les injures et les critiques resteront con-treproductives et ne
vous feront de bien… qu’à vous !
Et encore…
En con-clusion, quand nous aurons
enfin réussi à cerner le « con » et à le con-finer… nous aurons
gagné ! ReCONnaître, reCONstruire, réCONcilier, ; ReCOMposer, réCOMpenser….
Jeu de con-finés : Con-tinuer la
liste !