Un auteur à découvrir : Michaël Farris Smith.
Né dans l’état du Mississipi, où il vit toujours. Petite quarantaine. 3 romans traduits à ce jour.
Son univers littéraire est fortement marqué par un ancrage territorial dans le sud des Etats-Unis.
Une pluie sans fin .(2015)
Presqu’une atmosphère d’apocalypse que l’auteur décrit dans ce premier roman, qu’il situe géographiquement à la frontière de l’état de la Louisiane et de celui du Mississipi.
Le pays est en proie à des ouragans et des pluies diluviennes quasiment en permanence. La Louisiane, on n’en parle plus, disparue sous les eaux, et le Mississipi est pour moitié inondé. La population a été en grande partie évacuée vers le nord de l’état, plus épargné, au-delà d’une ligne virtuelle, « La Limite », sorte de ligne de démarcation établie par une administration qui brille par son absence et dont les seuls représentants sont de rares policiers. Quelques irréductibles, livrés à eux-mêmes, essaient de faire front, trop attachés au peu de biens ou de terres difficilement acquis. L’un d’entre eux, Cohen, une sorte de anti-héros, va finalement accepter de les guider jusqu’à cette « terre promise » et la fuite des ces laissés pour compte ne sera plus qu’une lutte pour la survie…
Un roman fort, sombre certes, mais empreint de beaucoup d’humanité. Des personnages juste esquissés au début, mais qui, confrontés aux évènements que l’auteur leur fait vivre, prennent de plus en plus de consistance, de poids dans l’intrigue romanesque On a envie de connaître leur devenir. Classé, pour moi, à tort dans la catégorie polars, thrillers. Roman social.
Du même auteur : « Le pays des oubliés » (2016) et « Nulle part ailleurs » (2017). Les 3 livres sont parus en poche, coll Pocket.