En 1903, Mary Mackenzie embarque pour la Chine où elle doit épouser Richard Collingsworth, l'attaché militaire britannique auquel elle a été promise. Fascinée par la vie de Pékin au lendemain de la Révolte des Boxers, Mary affiche une curiosité d'esprit rapidement désapprouvée par la communauté des Européens. Une liaison avec un officier japonais dont elle attend un enfant la mettra définitivement au ban de la société. Rejetée par son mari, Mary fuira au Japon dans des conditions dramatiques. À travers son journal intime, entrecoupé des lettres qu'elle adresse à sa mère restée au pays ou à sa meilleure amie, l'on découvre le passionnant récit de sa survie dans une culture totalement étrangère, à laquelle elle réussira à s'intégrer grâce à son courage et à son intelligence. Par la richesse psychologique de son héroïne, l'originalité profonde de son intrigue, sa facture moderne et très maîtrisée, Une odeur de gingembre est un roman hors norme.
Oswald Wynd ( l’Auteur)
Il naît dans le quartier des étrangers de Tokyo où son père, originaire de Perth en Écosse, est missionnaire baptiste. Grâce au statut de son père de citoyenneté à la fois britannique et japonaise, il devient de ce fait bilingue et parle couramment l'anglais et le japonais. Il grandit parmi des enfants britanniques, américains et japonais et fréquente l'école américaine. En 1923, il se rend pour la première fois dans la ville d'origine de son père, sans se sentir particulièrement attiré par l'Écosse. Au début des années 1930, la famille déménage aux États-Unis. Il fait des études secondaires à Atlantic City. En 1932, la famille regagne l'Écosse, et Wynd s'inscrit à l'université d'Édimbourg. Il se lance dans l'écriture de romans, mais doit interrompre ses études en 1939 lorsqu'éclate la Seconde Guerre mondiale.