Un récit personnel qui s’inscrit dans l’histoire, pour
ne pas oublier l’horreur nazie.Anne Sinclair raconte comment son grand-père
paternel Léonce Schwartz a échappé de peu à la déportation en 1942. Prenant conscience du temps qui
passe, elle décide d’écrire « cette histoire qui la hante depuis l’enfance ».
En décembre 1941, 743 juifs français, parfaitement
intégrés depuis plusieurs générations pour nombre d’entre eux, sont arrêtés par
les Allemands et conduits au camp de concentration de Compiègne, géré par l’administration
allemande. Ce sont des écrivains, des magistrats, des avocats, des médecins,
des chefs d’entreprise, des commerçants auxquels s’ajoutent 300 juifs étrangers
déjà prisonniers à Drancy. Les conditions de vie sont épouvantables, nourriture
infecte et insuffisante, conditions d’hygiène déplorables, froid intense,
maladies et absence de soins. Les prisonniers comprennent très vite que le but
des nazis est de les tuer en les déshumanisant. Malgré l’entraide, beaucoup
succombent rapidement. Le grand-père d’Anne Sinclair, très malade, est
transféré à l’Hôpital-du-Val-de-Grâce d’où sa femme réussit à le faire sortir. En
mars 1942, les prisonniers partent pour Auschwitz, c’est le premier convoi de déportés
vers les camps d’extermination. Ils seront gazés à l’arrivée.