Un roman qu'on ne peut qu'aimer; il fait partie des coups de cœur.
Une histoire presque impossible à raconter. Trois histoires d'amour en chassé croisé. Il y règne une atmosphère bien particulière qui laisse penser au style de M. Duras, par ses phrases courtes pour dire la solitude et de lentes déambulations…
Des instants d'émotion. La nostalgie est au R D V.
A quarante ans, quittée par son compagnon, l'héroïne, vide son compte bancaire, et part à Venise sur les traces de l'Amour ; s'installe dans une pension de famille peu confortable qui compte d'autres âmes en peine…
On partage ses promenades dans Venise en hiver, triste, grise, désertée, mais si belle ! Tout est feutré, même l'Amour est décrit avec une poésie d'une douceur infinie.
L'héroïne semble faire partie de ces êtres dont c'est le destin de se croiser où qu'ils soient.
On assiste peu à peu à la transformation intérieure d'une femme à la recherche d'un nouveau souffle de vie.
Des rencontres pittoresques : un prince russe en chaise roulante, cultivé, partageant son goût pour la grande musique et le bon vin, pour qui l'exactitude est plus que jamais "la politesse des rois", et pourtant, si pathétique !
Un bouquiniste qui voue une passion pour le peintre juif (Zoran Music) qui a peint l'holocauste.
Une jeune danseuse et son amant, et le très touchant Lugui le propriétaire de la pension…
L'histoire trouve une fin heureuse comme on l'a souhaitée. Une belle écriture qui invite à fermer les yeux pour se laisser bercer.