Je vous présente un livre que j’aime beaucoup : « BAROQUE SARABANDE » de Christiane TAUBIRA, qui m’a impressionné par son côté à la fois personnel et multiculturel.
En plus, il est très bien écrit, ce qui ne gâche rien !
Cette maîtresse des idées et de la langue française m’avait déjà frappée quand elle est venue donner une conférence dans l’un des meilleurs centres culturels de Bruxelles.
Le succès qu’elle a remporté à cette occasion-là m’a semblé non pas tant viser la juriste ou la politicienne, mais avant tout la femme de lettres et de culture.
Son livre est un hommage à tout ce qu’elle doit à l’art et à la littérature, aux « infinies ressources des livres ». Selon ses paroles, « …, quelque part un livre répond à votre quête ».
Elle a parlé de la manière dont certains livres ou autres travaux d’artistes avaient contribué à la formation de son identité et de sa liberté d’esprit. Cette lecture m’a aidée à progresser dans mes propres réflexions. D’autant plus qu’elle dépasse le cadre d’une seule langue et d’une seule culture.
Maîtrisant plusieurs langues, elle a cherché en priorité à lire des ouvrages dans leur idiome d’origine, mais là où elle s’est heurtée aux limites de ses connaissances linguistiques, elle n’a pas hésité d’en lire beaucoup d’autres en traduction.
Ayant travaillé moi-même comme traductrice, j’ai été très intéressée par les idées qu’elle développe sur le phénomène de la traduction en tant que moyen pour créer des liens intercultuls. Parmi les auteurs qu’elle cite, il y a Aimé Césaire, Léon-Gontran Damas,
Gabriel Garcia-Marquez, René Char, Yachar Kemal, Simone Weil, Toni Morrison, et tant d’autres….
Voici ce que je voudrais soumettre à votre attention.
En ces temps difficiles, où beaucoup de nos certitudes sont remises en cause, la lecture et la culture semblent , plus que jamais, des refuges et des richesses indestructibles.