L’ILE , de Sigridur HAGALIN BJORNSDOTTIR (Gaia 2018)
« Il arrive que des choses rassemblent l’humanité toute entière », c’est ainsi que commence la présentation du livre, de quoi être perplexe par rapport à la période que nous traversons tous en ce printemps 2020.
Ce roman d’une auteur Islandaise, raconte les réactions exacerbées, nationalistes, xénophobe s et les tentations autoritaires du gouvernement alors que le pays tout entier est isolé du reste du monde pour une raison inconnue.
Un extrait : « Nous ne pouvons pas publier n’importe quoi en ce moment…il ne faut pas effrayer les gens. Nous n’avons rien à craindre si ce n’est la peur elle même (Churchill) ».
Un des personnages du livre est Maria, une violoniste or sa spécialité ne semble plus nécessaire : « La nation se demande si elle a les moyens de maintenir le système éducatif et les hôpitaux, elle ne pense plus qu’à l’agriculture…ce n’est qu’ensuite que l’on peut discuter de beaux arts et de littérature… ».
« Bjarki, un autre personnage, journaliste lui, écrit un article sur l’évolution des brigades de sauveteurs depuis qu’on les a armées et intégrées aux forces spéciales de police, il décrit ces nouvelles recrues montées en grade à toute vitesse, ces petits mecs revanchards et qui montrent leurs gros biceps… ».
Ce récif édifiant ne peut que nous faire réfléchir.