En février 1848, Paris se soulève contre le roi Louis
Philippe. La Deuxième République est proclamée, mais fin juin une nouvelle
insurrection est réprimée dans le sang. Les insurgés sont pour la plupart des
gens qui n’ont pas de travail et vivent dans une très grande misère. On leur propose
de partir coloniser l’Algérie, chaque colon recevra un lopin de terre à
cultiver, des outils, des semences, le tout est présenté sous les meilleurs
auspices, une terre d’accueil fertile qui regorge d’orangers, un climat sain,
des conditions de vie agréables…Près de 900 colons dont une cinquantaine d’enfants embarquent
pour l’Algérie en octobre 1848 dans ce premier convoi, avec l’espérance de se
refaire une vie meilleure. Hélas, à l’arrivée, la déception est grande, l’armée
les accueille comme des émeutiers, les terres sont couvertes de ronces, tout est à faire, il
n’y a pas d’eau, les maisons sont à bâtir… Pourtant, les colons s’organisent,
mettant leurs savoir-faire au service de la communauté. Des couples se forment,
des enfants naissent, les premières récoltes arrivent. Dix-sept convois partiront ainsi pour
coloniser l’Algérie. C’est un roman vivant, très bien écrit.