Ce livre retrace l’époque de l’après-guerre au XXIe siècle, à
travers des thèmes variés montrant le temps qui passe par la vie de
l’écrivaine née en 1940, mais de façon distanciée. Ce n’est pas une autobiographie
mais une façon de retrouver le passé à travers des souvenirs, des événements,
des changements de société, des modes de vie nouveaux, les bouleversements des
trente Glorieuses, mai 68 qui ouvre une nouvelle période de libéralisation des
mœurs, les excès de la société de consommation et ses dégâts, internet,
pollutions…
Ce livre parle d’Annie Ernaux mais sans être centré sur elle,
il parle de femmes, de familles, de souvenirs, de nouveaux codes, d’évolutions
profondes des mentalités.
Il s’agit non pas d’une biographie
personnelle mais de celle d’une génération, «Sauver quelque chose du temps où
l’on ne sera plus jamais», une transmission.
Le livre a été trois fois
primé. J’ai regretté qu’il n’ait pas reçu le Goncourt. C’est pour moi un livre
essentiel pour garder le souvenir d’une époque, à jamais disparue.