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Texte à méditer :   La littérature , c’est du chagrin dominé par la grammaire.   Jean d'Ormesson
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Archives 05/2021
Poème J’m lire  -  par Gerard

Mais n’en citer un, c’est en oublier mille,

Et pourquoi Ken Folett plutôt qu’Herman Melville,

Jean Giono, Gougaud, versus Victor Hugo, 

Malraux, Ionesco contre Christine Angot ?

Si je cite Jules Renard, j’omets Ajar, Ronsard et Cortazar,

Je heurterai Balzac en y plaçant Pennac.

Plutôt Aymé, Jean Genêt que Madame d’Epernay ?

Tesson s’en tirerait mieux que Cicéron ?

London, Anacréon moins bien que Jean D’Ormesson ?

Oublier Sévigné sans s’en indigner ?

Pauvre Corneille, qui ne sait Houllebecq.

Je cite Chateaubriand pour avoir l’air brillant,

Je choisis Madame de Staël aussitôt qu’on s’installe,

Je nomme illico le bel Arthur Rimbaud,

J’avale Gavalda comme une pastille Valda,

Pour vous mettre en colère je cite Philippe Sollers

Je préfère Genevoix à d’autres jeunes voix,

Mais en faisant ce terrible décompte,

Aussitôt j’en rougirai de honte.

Mes amis, je fuis la sélection qui omet Fénelon,

Qui inscrirait en faux le bon Jean-Jacques Rousseau,

Trouve Voltaire austère et  préfère Paul Auster.

Je dénonce aussitôt une manœuvre vile

Qui se propose rien de moins que d’enterrer Virgile

qui  élit Laclavetine contre Céline ou Lamartine.

Je refuse un tirage au sort

qui nie Butor, les Chants de Maldoror.

Ma littérature est universelle,

Et sans complexe aucun j’y trempe ma cervelle.

Et lorsque le sommeil vient et que j’éteins la lampe,

Les anciens et les modernes,

Écrivains de génie ou auteurs subalternes,

Tous viendront sans repos ni sans trêve

De leurs mots choisis ensemencer mes rêves.

Publié le 20/05/2021 17:42  - aucun commentaire aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
Yves Duteil et la liberté  -  par Monique
Décidément, l’actualité  de Mai va permettre de conjuguer au présent de l’Indicatif une variation sur le thème de la liberté et l’oeuvre poétique
chantée d’Yves Duteil dont nous parlions récemment, qui publie aux Edit.de l’Archipel“Chemins de liberté”**, ceux qu’il a suivis, dans son engagement personnel au service des autres et son parcours d’auteur-composi-teur-interprète alors que “sort” en complément un coffret de 4 CD de75 de ses chansons. Si on sait manier l‘art du QR code intégré à la fin du bouquin, on peut en écouter gratuitement certaines ..
Publié le 18/05/2021 08:50  - aucun commentaire aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
Les chemins de la liberté  -  par Evelyne

Un titre de livre, à point nommé, pour le Mai du Livre de J’MLire, consacré à la liberté : «  Les chemins de la liberté  » d’une écrivaine américaine Lisa Wingate. Editons les Escales.

Un livre à double entrée, mettant en parallèle deux figures féminines, Hannie et Bénedetta, dont on va suivre l’histoire respective dans la même contrée, en Louisiane, mais à un siècle d’intervalle (1875 /1987).

L’auteur y met en lumière une facette méconnue de l’histoire du Sud des Etats-Unis. A la fin de la Guerre de Sécession, des hommes et des femmes nouvellement émancipés commencent à rechercher des membres de leur famille, éparpillés entre la Louisiane et le Texas. Une quête difficile quand on n’a que des repères imprécis  ou un seul patronyme, pour faire aboutir les recherches. Un journal du Sud va créer dans ses pages une rubrique ouverte à tous, « Amis Perdus » ( Lost Friends), pour permettre à ceux qui le désirent de lancer un appel à témoin afin de retrouver leurs proches. Et les avis de recherches de se répandre dans tout le pays…( La publicité avant l’heure ! ).

Hannie, 16 ans, et bien qu’affranchie, est encore liée à son ancien propriétaire  par un contrat de servitude de dix ans, qui à terme doit lui permettre  de devenir propriétaire d’un lopin de terre sur la plantation et d’en jouir en toute liberté. Seulement il n’y a plus de « maître », donc pas de contrat ! Elle va se risquer à l’aventure pour retrouver le sésame de sa liberté et découvrir ainsi le réseau des « Amis Perdus ».

Un siècle plus tard, Bénedetta, professeur dans un collège rural à Augustine (Louisiane), essaye d’intéresser ses élèves à la littérature contemporaine, notamment Steinbeck, mais face au désintérêt de la majorité de la classe, elle tente une diversion et  propose  à l’ensemble de mener un travail sur l’histoire de leur ville…

Les deux récits alternent successivement, dans un constant va et vient, ponctué par la retranscription d’avis de recherche adressés aux « Amis Perdus ». A leur lecture transparaît la naïveté touchante des mots et des tournures de phrases, pour la plupart émis sous la dictée, ainsi que l’espoir suscité par ces petits bouts de papier matérialisant l’existence d’une personne certes éloignée mais qu’on n’oublie pas.

Publié le 16/05/2021 08:43  - aucun commentaire aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
Le Prophète  -  par Francoise

Khalil Gilbran1883-1931 poète libanais
Un recueil de poèmes ,en prose,qui traite entre autres de la joie ,de la liberté,de la vie la plus intime comme des problèmes les plus quotidiens
Un des textes culte du 20 siècle
Sur « la liberté »page 63 dans la collection Poche

"Que la douceur de l’amitié soit faite de rires et de plaisirs partagés" K. G

Publié le 15/05/2021 10:36  - aucun commentaire aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
Liberté, extrait d'Annie Ernaux  -  par Monique

Dans le livre d'Annie Ernaux, "Les années",( beau livre, employant  une forme nouvelle, l'autobiographie à la fois impersonnelle et
collective),  l'autrice nous donne à ressentir le passage des choses, et notamment le vent de liberté qui parcourait les femmes dans les années soixante-dix.

 

On se retournait sur son histoire de femme. On s’apercevait qu’on n’avait pas eu notre compte de liberté sexuelle, créatrice, de tout ce qui existe pour les hommes. Le suicide de Gabrielle Russier nous avait bouleversées comme celui d’une sœur inconnue, et nous nous étions indignées de la roublardise de Pompidou citant un vers d’Eluard que personne ne comprenait pour éviter de parler de l’affaire. La rumeur du MLF venait à la province. Le torchon brûle se trouvait au kiosque, on lisait La Femme Eunuque de Germaine Greer, La politique du mâle de Kate Millett, La création étouffée de Suzanne Horer et Jeanne Socquet avec le sentiment d’exaltation et d’impuissance que procure la découverte d’une vérité pour soi dans un livre. Réveillées de la torpeur conjugale, assise par terre sous le poster Une femme sans homme, c’est un poisson sans bicyclette, on reparcourait nos vies, on se sentait capables de quitter mari et enfant, de se délier de tout et d’écrire des choses crues. De retour à la maison, la détermination refroidissait, la culpabilité sourdait. On ne voyait plus comment on pourrait s’y prendre pour se libérer – ni pourquoi. On se persuadait que son homme à soi n’était pas un phallocrate ni un macho. Et l’on hésitait entre les discours- ceux qui prônaient l’égalité des droits entre hommes et femmes, et s’attaquaient à «la loi des pères», ceux qui préféraient valoriser tout ce qui était féminin, les règles, l’allaitement et la préparation de la soupe aux poireaux. Mais pour la première fois, on se représentait sa vie comme une marche vers la liberté ; ça changeait beaucoup. Un sentiment de femme était en train de disparaître, celui d’une infériorité naturelle.

Publié le 11/05/2021 14:35  - aucun commentaire aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
Etre et avoir  -  par JMLIRE

Loin des vieux livres de grammaire
Écoutez comment un beau soir
Ma mère m'enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir...
Parmi mes meilleurs auxiliaires
Il est deux verbes originaux
Avoir et Être étaient deux frères
Que j'ai connus dès le berceau

Bien qu'opposés de caractères
On pouvait les croire jumeaux
Tant leur histoire est singulière
Mais ces deux frères étaient rivaux

Ce qu'Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l'avoir
À ne vouloir ni dieu ni maître
Le verbe Être s'est fait avoir

Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro
Alors qu'Être, toujours en manque
Souffrait beaucoup dans son ego

Alors qu'Être toujours en manque
Souffrait beaucoup dans son ego

Pendant qu'Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter

Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités
Pendant qu'Être, un peu dans la lune
S'était laissé déposséder

Avoir était ostentatoire
Dès qu'il se montrait généreux
Être en revanche, et c'est notoire
Est bien souvent présomptueux

Avoir voyage en classe Affaires
Il met tous ses t**res à l'abri
Alors qu'Être est plus débonnaire
Il ne gardera rien pour lui

Alors qu'Être est plus débonnaire
Il ne gardera rien pour lui

Sa richesse est tout impériale
Ce sont les choses de l'esprit
Le verbe Être est tout en pudeur
Et sa noblesse est à ce prix...
Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord
Entre verbes ça peut se faire
Ils conjuguèrent leurs efforts

Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier

Le verbe Avoir a besoin d'Être
Parce qu'être c'est exister
Le verbe Être a besoin d'avoirs
Pour enrichir ses bons côtés

Et de palabres interminables
En arguties alambiquées
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été

Et de palabres interminables
En arguties alambiquées
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été.

Yves DUTEIL

Oublie ton passé, qu`il soit simple ou composé,

Participe à ton présent pour que ton futur soit plus-que-parfait.

Auteur inconnu

Publié le 06/05/2021 09:49  - aucun commentaire aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
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L’Association J’MLIRE a été créée en Avril 2011, à l’initiative de 8 femmes désireuses de s’impliquer dans des manifestations autour du livre et de la lecture : conférences,  rencontres littéraires…avec un temps fort, l’organisation d’un salon du livre « Délire de lire » à l’automne, rassemblant tous les acteurs des métiers du livre.